- rahat-loukoum
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⇒LOUKOUM, LOKOUM, RAHAT-LO(U)KOUM, (RAHAT-LOKOUM, RAHAT-LOUKOUM)subst. masc.Confiserie orientale faite d'une pâte sucrée, diversement colorée et parfumée, recouverte d'une fine couche de sucre glace. Loukoums aux pistaches; boutiques, marchands de loukoums. Le cafedgi du Roi se tenait devant nous avec trois tasses de café, une boîte de rahat-loukoum et un pot de confitures (ABOUT, Roi mont., 1857, p. 86). Son gros visage à la chair d'un blanc mauve, un blanc de lokoum, ne trahit d'autre émotion qu'un vague et puéril contentement (GREEN, Journal, 1932, p. 116):• ... invraisemblables marchands empilés sur chaque trottoir, (...) qui crient à pleins poumons d'invraisemblables marchandises, loukoum à la rose, (...) miel d'Angora, pastilles du sérail, mouchoirs à carreaux...FARRÈRE, Homme qui assass., 1907, p. 15.— P. métaph. Rachel était d'une race qui sculpte des jugements derniers dans du loukoum (GIONO, Chron., Noé, 1947, p. 198).Prononc.: [(
)lukum]et [-
-] Étymol. et Hist. [1853 lokoum (s. réf. ds Pt ROB.)] 1854 rahat-loukoum (ABOUT, Grèce, p. 395); 1854 loukoum (ID., ibid., p. 396); 1879 lokoum (LOTI, Aziyadé, p. 24). Empr. au turc rahat-lokum (et p. abrév. lokum) «id.», et celui-ci à l'ar.
al-
«id.» (littéralement «repos [
] du gosier [
]»). Bbg. QUEM. DDL t. 16.
rahat-loukoum [ʀaatlukum], cour. [ʀatlukum] n. m.ÉTYM. 1853; arabe rāhǎtǔ-l-hūlqūm « le repos de la gorge ». → Racahout.➪ tableau Mots français d'origine arabe.❖♦ Confiserie orientale faite d'une pâte aromatisée, recouverte d'une fine poudre de sucre. — REM. On dit plus souvent lokoum et surtout loukoum. || Des loukoums aux amandes, aux pistaches.1 (…) les cafedjis encombraient la voie publique de leurs petites tables toujours garnies, et ne suffisaient plus à servir les narguilés, les skiros, le lokoum et le raki.Loti, Aziyadé, I, XVI.2 Elle posait sa main sur ma tête enfantineme donnait des loukoums poudrés comme ses doigtsAragon, le Roman inachevé, p. 35.3 Mme Darbédat tenait un rahat-loukoum entre ses doigts. Elle l'approcha de ses lèvres avec précaution et retint sa respiration de peur que ne s'envolât à son souffle la fine poussière de sucre dont il était saupoudré : « Il est à la rose », se dit-elle. Elle mordit brusquement dans cette chair vitreuse, et un parfum de croupi lui emplit la bouche.Sartre, le Mur, La chambre, éd. L. de Poche, p. 39.
Encyclopédie Universelle. 2012.